Un coût à l’indépendance ? II

Je me servais ici, il y peu, d’un extrait d’ouvrage de Servan-Schreiber à propos d’un coût à l’indépendance. Il s’agissait de souligner en l’occurrence, qu’un trop plein d’individualisme en guise « d’indépendance » finissait par générer isolement et souffrance. En fait cette analyse peut être poussée plus loin, sur la consistance sociale du sentiment individuel. Dès 1857, pour ne remonter qu’à lui, Karl Marx soulignait que la singularité de l’homme comme individu, ne pouvait s’exprimer comme telle qu’en société. Henri Wallon, quant à lui en 1959, expliquait l’affermissement de la personnalité de l’enfant, que pour autant qu’un cadre soutenant et aidant autour de lui, en permette l’expression. C’est donc dire que l’individualisme à tout va, pour celui qui s’y enferme, méconnaît sa propre réalité. Il est dans le même rapport à sa vérité que le produit fini présenté en rayon est à ses véritables conditions de production. Il ne pourra rien en dire.

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S. Raymond Aïgba

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