Préjugés, pouvoir et justice…

C’était aussi un mois d’août… le 23 août 1927 ; peu après minuit, dans la banlieue de Boston, était mis à exécution un retentissant rendu de justice, par électrocution jusqu’à la mort, de Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti.

La postérité retient des deux anarchistes d’origine italienne, qu’ils étaient d’innocents et respectables ouvriers, martyrs sacrifiés pour l’exemple, d’une Amérique conservatrice, hantée par la « Peur Rouge » qu’y insufflaient pêle-mêle : l’immigré, le communisme, les bolcheviques, les anarchistes, des colis piégés et diverses expressions de luttes ouvrières…

Dans cette très controversée « affaire Sacco et Vanzetti », un faisceau d’éléments font toujours l’unanimité ; leur procès fut loin d’être juste, leur mise à mort, inconcevable sur un fondement juridique rigoureux. On y arriva que par douteux amalgames, peurs utilisées et zèles nationalistes. Vaut mieux tard que jamais…, si « mieux » il y a, en telle occurrence. En 1977 les deux hommes sont rétablis et leurs procès invalidés sur la forme.

Étaient-ils pour autant innocents ?

L’histoire en a déjà fait des martyrs parce que présumés coupables et traités comme tels jusque l’irréparable.

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S. Raymond Aïgba

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