Ces enfants qui vous disent : « je ne veux pas grandir ! »

Estimez-vous heureuses, heureux s’ils viennent à vous l’exprimer aussi clairement. La plupart somatisent simplement. A vous de faire les liens entre un malaise soudain et un jour de la semaine, une santé retrouvée et votre décision d’annuler la visite au psy !?

Ensuite oui, il semble un peu révolu ce temps où enfants, nous ne rêvions que d’une chose : devenir grand au plus vite !… Pour nous payer tout ce à quoi alors, nos parents ne nous donnaient qu’un accès réglementé, limité, contrôlé… Projet naïf d’enfant diriez-vous ? Bien sûr !

Par la suite et sans que cela soit si douloureux, nous nous faisions doucement, à une autre perception de l’âge adulte, nous intériorisions ces réglementations, limites… pour nous-même. Dans ledit projet naïf, et bien d’autres perceptions encore, fonctionnait la magie défensive qui nous prémunissait de réelles préoccupations d’adultes perçues trop tôt ; beaucoup trop tôt ?

Que dire aujourd’hui aux enfants qui devant le spectacle de parents inquiets, versatiles, indécis… disent ne pas vouloir grandir ? D’abord rassurer, reconnaître l’intelligence de la lucidité qui là, s’exprime ; dire en substance, que les adultes essaient de faire au mieux qu’ils se trompent souvent. Qu’il saura comprendre parfois mieux le monde qui vient que nous ; qu’alors ce sera à son tour, avec d’autres que papa et maman, d’imaginer des nouvelles solutions en faisant, lui aussi, du mieux qu’il pourra.

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S. Raymond Aïgba

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